Il y a des mots comme ça, des suj’s comme ça, gênants, malaisants et terrifiants.
Avant de rentrer dans le vif du sujet, petit disclaimer ! Je ne suis ni médecin, ni coach, ni quelque professionnel que ce soit, purement et simplement Fama, qui vous partage son expérience et porte un regard particulier sur la dépression. Je tiens également à faire part de solutions et de clefs pour soigner ce mal. Et quand je fais référence à « ce mal », je ne parle pas de la dépression mais de sa cause comme nous le verrons dans un second temps. Sans quoi, Madame Dépression s’invitera à votre table sans la moindre invitation et sans crier gare souvent, régulièrement, intensément, ce que je ne souhaite à personne.
Mais la dépression, c’est quoi au juste ?
Larousse dit d’abord que la dépression est « l’abaissement d’une surface ; enfoncement, creux » puis l’illustre avec la dépression du sol. Je trouve cette première définition si intéressante, je vous laisse faire le parallèle.
La seconde définition est la suivante : « diminution de l’activité économique pouvant déboucher sur une crise ; chute des cours. » Définition que j’ai envie d’élaguer comme suit : diminution de l’activité pouvant déboucher sur une crise ; chute.
Enfin, la troisième définition : « état pathologique marqué par une tristesse avec douleur morale, une perte de l’estime de soi, un ralentissement psychomoteur ». Étonnamment, je dirais que c’est la moins juste des définitions. Les définitions de Larousse mécaniques et physiques qui s’ensuivent sont aussi très justes, mais je vous laisse les consulter si le coeur vous en dit, elles font référence à « un vide provoqué par un mouvement descendant » et « à une pression inférieure au milieu environnement ». Sooooooo accurate!
J’ajouterais que la dépression est un passage qui n’est compréhensible que par expérience. Celles et ceux qui ne l’ont pas vécu ne peuvent l’entendre, car, je faisais partie de ces gens, cela dépasse tout entendement, c’est lunaire. Je faisais partie de la team qui pensait que cela ne touchait que les faibles d’esprit, que nenni, nul n’est à l’abris, pas même les plus forts, pas mêmes les plus endurants, pas mêmes les plus spirituels, bien au contraire.
Maintenant, IRL (ie. in real life), c’est quoi la dépression ?
Comme dirait Les_cris_vains dans sa courte vidéo que j’ai adorée (< 5 min.), c’est la léthargie. Je dirais que c’est un quasi état de mort, un corps inanimé, inhabité. Se sentir absolument perdu et inutile à la société. Développer des phobies pour à peu près tout. Être dépourvu de toute énergie physique, spirituelle, mentale, vitale. N’avoir d’énergie pour rien, absolument rien, pas même les activités/humains/choses que l’on affectionne le plus au monde. Ne plus du tout se reconnaître. Se saboter, se dévaloriser voire se détruire. Le sentiment que l’on ne se relèvera jamais. L’incapacité de se lever, entretenir son espace, se nourrir, se doucher, bref, toutes ces choses basiques de la pyramide de Maslow. Oui, les fondations de cette pyramide de même que toutes ses étapes supérieures, sont totalement désarçonnées, anéanties. Il n’y a plus rien, plus rien, c’est le néant absolu.
Pourquoi dis-je que depression is bae? C’est pas un peu culotté ?
Je dis que depression is bae, car elle ne nous ment pas, c’est notre meilleur amie, notre meilleure alliée. Oui, dédramatisons le doss’, il y a déjà suffisamment de drama : pour moi, la dépression est une invitation au changement et à la transformation, de l’intérieur vers l’extérieur. Notre attelage complet, corps, âme et esprit nous communique la chose suivante : qu’il est plus qu’urgent de résoudre le(s) problème(s), qu’ils soient conscients ou non. La vie étant bien faite et surtout connaissant la nature humaine : les épisodes dépressifs se répèteront et s’intensifieront tant que ces sujets ne seront pas traités.
C’est ainsi que L’univers tout entier t’informe que tu n’es plus sur la bonne voie, que l’on arrive à la fin d’un cycle, et qu’il va falloir l’accepter avec joie plutôt que de fighter corps et âme contre une situation sur laquelle tu n’as absolument aucune prise ni aucun pouvoir. Une bénédiction que d’avoir un GPS intérieur qui fonctionne et communique si bien, qui oeuvre pour toi, pour ton bonheur, ton épanouissement et ta paix veritables. La dépression a donc pour but de libérer votre âme, votre esprit et votre corps de ses carcans, si c’est pas une aubaine, c’est quoi ?
Oui, il y a sans aucun doute quelque(s) chose(s) à corriger, réparer, soigner, compléter en ton for intérieur, mais que nul ne fera à ta place hélas. Personne ne te sauvera, personne n’a les clefs, si ce n’est toi. Tu peux avoir besoin d’être accompagné, par la famille, des amis, tes bienaimés voire même des professionnels, mais c’est toi qui mettras les mains dans le cambouis et qui feras le taf, indiscutable et non négociable. Tu es le seul et unique responsable et artisan de ta vie.
Oui, cela se fait dans la douleur car il n’y a que comme ça que la vie ne nous laisse pas le choix, nous sommes cerné, nous n’avons d’autre choix que de faire le taf ou d’être condamné à vivre ça encore et toujours plus fort, plus longtemps, prendre perpèt’ si il faut. Pourquoi s’infliger cela ? Pourquoi tant de haine ?
Alors, on fait le point, non sans difficulté, mais on essaye de comprendre ce que notre inconscient nous cache, de se remémorer qui on est, ce que l’on veut vraiment dans la vie. Ce n’est pas une partie de plaisir, surtout que l’on a le sentiment de ne pas jouir de toutes nos capacités (qu’elles soient physiques, intellectuelles ou que sais-je). Mais le plus tôt sera le mieux, cela va sans dire (mais je le dis quand même, car je connais l’humain).
Alors on fait le deuil de celle ou celui que l’on a été jusque-là, pour donner naissance à celle ou celui que l’on doit être, on se révèle dans notre essence, pour fitter (du verbe « to fit ») cette nouvelle réalité, ce nouveau cycle, pour épouser le mouvement, rester dans la danse. Oui, il est tentant de résister, de se rebeller (bêtement je dirais, sans jugement, car nous n’avons jamais le dernier mot dans de telles circonstances), de se révolter, mais je ne le conseille pas, c’est une pure perte de temps. En revanche, je vous invite fortement à vivre vos émotions qui viennent vous transmettre des messages à traiter absolument, à analyser, à entendre, à tout prix. Mais ne résistez pas, la résistance est une pure perte d’énergie et elle ne fait qu’aggraver la situation et repousser l’échéance de la guérison, du retour à la vie heureuse et pleine. Il faudra accepter, céder, et jouer le jeu, faute de quoi vous risquez de rester dans cet état de léthargie au mieux. Au pire, vous vous offrirez un prochain épisode dépressif plus tard, plus profond, plus chaotique, qui décimera tout, une nouvelle fois. Cet éternel et perpétuel cycle nous empêchant d’avancer, de nous réaliser, d’être stable et équilibré.
“La paix, comme toute métamorphose, exige une adaptation douloureuse à laquelle bien des gens se refusent.” L’adaptation (sous réserve d’acceptation) est la clef de la survie. Oui, la vie est bien faite, rien n’est laissé au hasard, et les courants de la vie, même les plus houleux, nous aiment et veulent le meilleur pour nous. C’est la vie qui nous force à nous challenger nous même, à nous métamorphoser, à nous révéler, à oser, à nous guérir, à solutionner les problèmes, nous réaligner en notre sein, et avec le monde extérieur, à grandir. Sans dépression, sans passage à vide, nous ne nous y collerions évidemment pas, et par conséquent, resterions dans une position stationnaire toute notre vie, sans évolution aucune, nous maintiendrions le status quo. Déplorable, je préfère la dépression, qui, mise à profit, créé des miracles.
C’est ainsi que la vie nous force en quelques sortes à tout arrêter, afin de nous poser les bonnes questions. Qui suis-je réellement ? Qu’est-ce que je veux au plus profond de moi ? Pour quoi / dans quel but ai-je été créée ? C’est L’univers qui nous force à cesser de mentir, de nous mentir à nous même, et de nous trouver, de nous révéler un peu plus. Chaque fois un peu plus. Et ça sera ainsi chaque fois qu’il y aura du taf à faire sur vous, de façon plus ou moins intense selon le sujet, nous sommes tous différents.
Je ne pense pas que la dépression soit une maladie comme je l’ai souvent lu. Enfin si, je respecte cela, je ne le démentirai pas, mais je refuse de le croire car j’ai peur que cela ne permette pas d’avancer. J’ai peur qu’en acceptant la dépression comme maladie, nous nous placions en « victime » et que l’on considère cette maladie comme incurable. Je dirais que c’est ce qui doit être changé / guéri qui gangrène et qui créé des désastres comme toute tumeur ou dysfonctionnement dans notre organisme, physique ou subtil. Au même titre que tu dois te débarrasser des déchets, des maladies, des virus, des tumeurs, tu dois te débarrasser de ce qui cause cet état dépressif en toi.
La dépression n’est qu’une invitation à cesser de paraitre pour renaitre, et être, véritablement et authentiquement. C’est une épreuve, un turning point qui te ramène à toi même, mais cela demande un peu (beaucoup en réalité) de travail car, c’est bien connu, on n’a rien sans rien.
Par ailleurs, depression is bae car elle t’indique juste qu’il y a une autre vie que celle que tu vis pour toi, mais pas une autre vie pour ton toi actuel, non, une autre vie pour ton toi futur, ton toi enfoui, si tu l’acceptes. Elle t’indique que ton attelage entier crêve d’envie (d’envie m’évoque « en vie ») que tu résolves ce conflit interne, conscient ou inconscient, que tu y réserves une partie non négligeable de ton énergie. Au lieu de ça, bien souvent, on s’entête à fighter contre une situation sur laquelle on n’a juste aucune prise, aucun pouvoir, c’est là que commence la souffrance.
Le sujet est passionnant et dense, alors j’ai été plus longue que prévu. Je devrai partager les tips pour s’en sortir, se relever dans un autre article. Une chose est sûre, c’est qu’il ne faut pas attendre, il ne faut pas se dire « je me remettrai sur pieds et dans la danse quand je me sentirai mieux, quand j’aurai davantage énergie » car j’ai une bonne et une mauvaise nouvelle pour vous. Je vous aime bien, alors je commence par la mauvaise nouvelle. La mauvaise nouvelle, c’est que vous êtes le seul et l’unique à pouvoir créer cette énergie, ce regain d’énergie, vous êtes le seul et l’unique à pouvoir faire en sorte de vous sentir mieux. Maintenant, la bonne nouvelle. La bonne nouvelle c’est que vous êtes le seul et l’unique à pouvoir créer cette énergie, ce regain d’énergie, vous êtes le seul et l’unique à pouvoir faire en sorte de vous sentir mieux. C’est génial non ? Mais comment ? Je vous dis tout au prochain article, les do, les don’t, tout-tout-tout. J’aborderai aussi les do et les don’t pour l’entourage qui est présent, parce qu’il y a malheureusement beaucoup de maladresses qui partent pourtant d’un bon sentiment.
En attendant, il me semble que vous avez quelques clefs pour travailler. Car s’il est nécessaire de s’activer pour se remettre sur pieds et pouvoir effectuer le travail, il est essentiel de comprendre ce qui se joue intérieurement en amont. Et parfois, les mécanismes étant à la fois très ancrés et inconscients, il est indispensable de se faire accompagner par un professionnel. Pour finir, accompagné ou non, le gros du travail est à faire que par vous, uniquement par vous, pour vous. Vous en êtes largement capables, croyez-moi, et vous allez y arriver, non sans douleur et difficulté encore une fois, mais ce qui se trouve de l’autre côté en vaut la peine.
In fine, je refuse que la dépression soit un sujet, j’entends par là je refuse que ce soit un tabou, de même que la santé mentale. On en a honte, on s’en cache, selon notre genre, selon notre supposée virilité ou force, selon notre rang social, selon notre culture, etc. et c’est bien dommage, J’aimerais que l’on ose en parler, aborder le sujet et décomplexer totalement. Ce n’est qu’une étape de la vie qui nous force à opérer des changements, pppppeeeeerioddddttt! Alors détendons-nous et abordons le suj’ avec amour. Si le sujet te touche et/ou te concerne, si l’article fait sens et fait écho, ne le garde pas jalousement pour toi, je t’invite à le partager avec toute âme qui a besoin de lire ces mots, là, tout de suite, maintenant.
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